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convivialité

30 juin 2012

Salaires des dirigeants? Faut il les augmenter?

Voici un tableau comparatif des salaires de certains dirigeants, faut il les augmenter? Qu'en pensez vous?
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28 juin 2012

L'écriture manuelle disparaît petit à petit!!

L'écriture manuelle commence à disparaitre petit à petit et cela risque de fabriquer des analphabètes d'un autre genre. Le texte suivant donne plus d'explications : « Au secours, l’écriture manuelle meurt ! » Pascal Riché | Redchef Le quotidien allemand Bild (le premier d’Europe par le tirage) lance un cri d’alarme : « Au secours, l’écriture manuelle meurt ! » Pour l’appuyer, le quotidien a rédigé sa une de ce 27 juin entièrement à la main. Joli, non ? L’article explique, ce dont on se doute un peu, que les Occidentaux ont de moins en moins l’occasion d’écrire des mots à la main : l’écriture passe désormais par les SMS, les e-mails et les échanges sur l’Intranet des entreprises. Selon une étude britannique, un adulte sur trois n’a rien écrit à la main dans les six dernier mois... Le résultat, explique le quotidien allemand, est nuisible au développement d’une certaine partie du cerveau. Et il rend l’apprentissage de l’écriture et de la lecture par les enfants plus difficile. Par ailleurs, plaide le journal, les textes manuscrits laissent passer plus de choses que les « tapuscrits » : de la personnalité, de l’émotion, par exemple.
27 juin 2012

Les violeurs doivent être punis

Les violeurs doivent être punis séverement. Il ne faut pas oublier que les victimes sont les femmes et ne pas à chaque fois trouver des excuses pour les agresseurs comme c'est mentionné dans l'article suivant: Contre le viol, combattre la tolérance vis-à-vis des agresseurs. Rien ne devrait innocenter un violeur ! Tel est le message de la nouvelle campagne de sensibilisation et de prévention dévoilée mercredi par le Collectif féministe contre le Viol. Chaque année, 50 000 à 75 000 femmes subissent un viol en France. Selon Emmanuelle Piet, médecin et présidente du Collectif féministe contre le viol, le message de la campagne de sensibilisation et de prévention cherche « à déconstruire l’idée que la victime est un peu responsable ». Car les idées reçues foisonnent. Et moins de 2 % des violeurs sont condamnés ! Orchestrée par l’agence New BBDO, la nouvelle campagne combat les réflexes d’autoprotection de la société en cas de viol au bureau, en discothèque et dans la chambre conjugale. Le violeur est connu de la victime dans 8 cas sur 10. Les agresseurs s’abritent derrière des phrases clichées : « Une femme ne s’habille pas sexy pour rien », « Une femme doit toujours satisfaire son mari », « Une femme qui ne veut pas doit refuser clairement ». L’objectif des visuels diffusés dans la presse à partir de ce vendredi est bien de casser les stéréotypes, trop souvent tolérés. Le slogan affiché, « Rien ne devrait innocenter un violeur » rappelle que « tout acte de pénétration sexuelle sans consentement est un viol ». Chasser les idées reçues pour aider les victimes Le viol reste souvent enfoui des décennies dans la mémoire des femmes, qui représentent 93,87 % des victimes. Résultat ? Au standard « Viol femmes Informations 0800.05.95.95 », la moitié des appels concernent des victimes adultes violées dans leur enfance. Et le scénario est souvent identique : elles commencent leur récit en se reprochant des choses : exemple, « j’avais bu », « je n’ai pas su dire non ». Une grande partie du travail des aidants consiste à redonner aux femmes leur rôle de victime. Car la réaction classique face à l’agression sexuelle est la sidération. Cette incapacité de réagir, marquée par une déconnection au niveau du cortex, permet de supporter l’insupportable. Dans le secret du cabinet médical, le médecin peut aider les femmes violées à parler. À condition d’être formé sur la question. › CHRISTINE COINTE * Le Collectif féministe contre le viol s’est constitué en 1985 pour dénoncer et lutter contre le viol et les autres agressions sexuelles, instruments et expressions de domination. www.cfcv.asso.fr
27 juin 2012

Cocacola contient de l'alcool

Depuis toujours Cocacola et Pepsi ont toujours refusé de revéler la composition de leurs produits. Une analyse vient d'être faite et voici les détails selon un article du journal Le Monde: Les ingrédients cachés des sodas  enfin révélés LE MONDE | 27.06.2012 à 09h55  Déjà montrés du doigt à de multiples reprises - notamment depuis que le maire deNew York, Michael Bloomberg, a demandé l'interdiction dans la restauration des boissons sucrées d'une contenance supérieure à un demi-litre -, Coca-Cola comme les autres fabricants de sodas ne vont sans doute pas apprécier la dernière enquête de 60 millions de consommateurs. Dans son numéro de juillet-août mis en vente le 28 juin et titré "Sodas, colas, ce que vous buvez vraiment", la revue passe au crible une cinquantaine de boissons rafraîchissantes, en analysant en laboratoire 19 marques. 60 millions de consommateurs ne dévoile pas la fameuse formule du Coca-Cola, conçue en 1886. Notamment s'agissant des extraits végétaux. Si certaines enseignes comme Aldi, Casino et Ed/Dia ont accepté de détailler les compositions de leurs produits, Coca-Cola et Pepsi Co se sont retranchés derrière le secret industriel. Des analyses menées en laboratoire, il ressort que les terpènes (une classe d'hydrocarbures produits par de nombreuses plantes, en particulier les conifères) prédominent chez les deux leaders du marché, dont certains, selon la revue,"peuvent être gênants pour les personnes allergiques ou intolérantes". L'étude révèle en outre que 10 colas sur les 19 testés renferment de l'alcool, mais à des doses très faibles, inférieures à 10 mg/l (soit 0,001 % d'alcool). Selon la législation, une boisson est non alcoolisée si elle ne contient pas plus de 1,2 % d'alcool. Quant aux colorants E 150d et E 150c (caramel), classés comme potentiellement cancérigènes par l'Etat de Californie en janvier, les deux principaux fabricants en ont réduit leur présence, mais pas en Europe. Sans surprise, le sucre est le composant le plus présent dans ces boissons. La plupart des breuvages étudiés affichent plus de 100 grammes de sucre par litre. Un litre de cola ou de jus de fruits peut en contenir jusqu'à 115 grammes, soit l'équivalent d'une vingtaine de morceaux - six par cannette -, rappelle le mensuel. Si le sucre en soi n'est pas mauvais pour la santé, nombre d'études font le lien entre la consommation de sucre et le risque d'obésité, de maladies cardio-vasculaires et de diabète. Une étude menée par trois scientifiques de l'université de San Francisco, publiée dans la revue Nature en février, avait fait grand bruit en montrant ces liens et en comparant certains effets du fructose à ceux de l'alcool. Des scientifiques parlent même d'addiction. Ce que contestent les industriels, qui martèlent que la consommation de leurs produits n'a pas de lien direct avec l'obésité et qu'ils en réduisent la teneur en sucre. Muhtar Kent, PDG de Coca-Cola (plus de 500 marques, dont Fanta, Sprite, Minute Maid...), affirmait ainsi, dans leWall Street Journal du 18 juin: "C'est inexact et injuste d'accuser un seul produit." LES JUS DE FRUITS NE SONT PAS EN RESTE En France, la consommation de boissons sucrées ne cesse de croître, notamment par les jeunes. Elle atteint 60 litres par an et par habitant, loin derrière les Etats-Unis néanmoins, où la consommation de sodas a été multipliée par trois en vingt ans pour atteindre 190 litres. Les jus de fruits ne sont pas en reste. Considérés comme "bons pour la santé", même "sans sucres ajoutés", conformément à la réglementation, ils en contiennent beaucoup. Un verre de Tropicana Bio (de 250 cl) renferme ainsi 27 grammes de sucre, soit quasi autant qu'une canette de Coca, et un verre de jusAlter Eco 25 grammes, tandis que le jus d'orange Joker en contient 22,5 grammes, selon les mesures de la revue. Certes, ils apportent des vitamines, mais le Programme national nutrition santé (PNNS) préconise une consommation avec modération, pas plus d'un demi-verre par jour pour les enfants de 3 à 11 ans. Le docteur Laurent Chevallier, praticien attaché en centre hospitalo-universitaire et président de la commission alimentation du Réseau environnement santé (RES), qui a travaillé comme conseiller pour le dossier de 60 millions de consommateurs, estime qu'il faut mettre en garde les gros consommateurs de jus industriels, notamment les enfants et les jeunes femmes en état de procréer. Lire aussi l'entretien avec Laurent Chevallier : "Les colas recèlent des molécules problématiques" Quelque 1,64 milliard de litres de jus de fruits ont été vendus dans le monde en 2011, en hausse de 2,57 % par rapport à 2010, selon Unijus, l'Union nationale interprofessionnelle des jus de fruits. Quant aux thés glacés - onze références sucrées ont été analysées -, seul le Sodastream contient moins de 50 grammes de sucre par litre. Attention aussi aux édulcorants, pointe le mensuel. Un tiers de ces boissons en contiennent, des artificiels (aspartame, E 951, ou acésulfame K, E 950) ou d'origine naturelle (Stevia). Les édulcorants intenses n'offrent aucun intérêt nutritionnel, selon un rapport d'étape rendu le 18 juin par l'Agence nationale desécurité sanitaire de l'alimentation (Anses). Les données disponibles "ne permettent pas de conclure à un effet préjudiciable des édulcorants intenses pendant la grossesse", souligne l'Anses, mais "de nouvelles recherches sont nécessaires". Au final, 60 millions de consommateurs demande aux industriels davantage de transparence. Le message du PNNS est clair : "Privilégiez l'eau, la seule boisson indispensable."
26 juin 2012

La grippe H1N1 aurait fait 15 fois plus de morts qu'annoncé par l'OMS

Le nombre annoncé par l'OMS des victimes de la grippe H1N1 en 1989 est largement dépassé. En effet l'OMS avait déclaré 18500 cas mais en vérité cela se situerait entre 151700 et 575400. Voir aricles suivant paru dans le journal le monde:

http://www.lemonde.fr/sante/article/2012/06/26/la-grippe-h1n1-aurait-fait-15-fois-plus-de-morts-qu-annonce_1724460_1651302.html

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25 juin 2012

Une bonne hygiène de vie réduit-elle l'âge biologique ?

Une bonne hygiène de vie réduit-elle l'âge biologique ?

Publié le 25/06/2012 Partager sur Twitter Partager sur Facebook Imprimer l'article Envoyer à un confrère Réagir à l'article Enregistrer dans ma bibliothèque Reduire Agrandir

Voici un article publié le 25/06/2013 dans le Journal Internationl de médecine qui signale l'une des voies par lesquelles l'hygiène de vie peut influencer le vieillissement 

 

Au-delà de l'âge chronologique facile à calculer pour chacun, il existe un âge biologique qui peut être évalué par la longueur des télomères, ces morceaux de matériel génétique qui se trouvent à l'extrémité des chromosomes. La perte d'ADN télomérique survenant  lors des divisions cellulaires est associée au développement des pathologies chroniques telles que les maladies cardiovasculaires, les cancers ou certaines démences. Selon des travaux récents, il semble que la perte de télomère soit un facteur modifiable, en particulier par l'hygiène de vie. Peu d'études ont toutefois examiné précisément l'association entre la taille des télomères et l'adoption d'une bonne hygiène de vie.

C'est dans ce contexte que Sun et al. ont analysé de façon transversale, dans la cohorte des infirmières américaines (NHS Study), la relation entre la longueur des télomères et cinq comportements considérés comme protecteurs vis à vis des principales maladies chroniques : pratique régulière d'activité physique, consommation modérée d'alcool, alimentation saine, absence de tabagisme et maintien d'un IMC normal. Les femmes ayant une maladie chronique à l'inclusion étaient exclues de l'analyse. Au total, les données de  5 862 sujets, comprenant notamment les réponses à un questionnaire de fréquence de consommation des aliments, de pratique d'activité physique, de consommation d'alcool et de tabac ont été analysées et confrontées à la longueur des télomères mesurée dans les leucocytes de ces volontaires. Aucun des "comportements sains" n'était, de façon individuelle,  significativement associé à la taille de l'ADN télomérique. En revanche, celle-ci était positivement corrélée au nombre de facteurs environnementaux protecteurs. Ainsi chez les femmes ayant une excellente hygiène de vie (cinq comportements protecteurs) le score évaluant la longueur des télomères était supérieure de 31,2 %.

Pour expliquer l'effet possible de l'hygiène de vie sur les télomères, les auteurs rappellent que la sédentarité, l'"alimentation malsaine" et le tabagisme favorisent l'inflammation, le stress oxydant et l'insulinorésistance qui pourraient tous les trois accélérer le raccourcissement de l'ADN télomérique, notamment via une augmentation du renouvellement des cellules (davantage de divisions cellulaires). La principale limite de cette étude est son modèle transversal, empêchant d'effectuer une analyse temporelle entre des modifications d'hygiène de vie et, d'une part l'évolution des télomères et d'autre part l'incidence des pathologies chroniques.

Ce travail n'a pas véritablement d'intérêt pratique, mais il permet d'imaginer de manière simple et concrète l'une des voies par lesquelles l'hygiène de vie peut influencer le vieillissement et comment il est possible de le freiner en adoptant des "comportements sains".

 

Dr Boris Hansel

23 juin 2012

Le dictateur Syrien continue de massacrer son peuple, jusqu'à quand?

La Syrie est dirigée par la famille El Assad depuis 1971. Le fils,  Bachar a succédé à son père Hafiz depuis 2000. Le père fut un dictateur qui prit le pouvoir suite à un coup d'état alors qu'il était ministre de la défense. Ce président avait un contrôle très strict dans tous les domaines de la vie Syrienne. Le parti unique Bass était l'instrument de sa propagande. Au début de l'arrivée de Bachar El Assad, les observateurs avaient observé  quelques petites ouvertures sur le plan des libertés mais, rapidement ce jeune ophtalmologiste a repris le système légué par son père.

Depuis plus de quize mois le peuple syrien souffre, on compte des centaines de morts parmi les civils mais à ce jour les Russes et les chinois trouvent que ce n'est pas encore assez. C'est une honte. Jusqu'à quand ls grandes puissances joueront elles le rôle de spectateurs? L'histoire enregistre cet épisode et le peuple Syriens subit la foudre du régime. Cette situation aura des conséquences graves dans le monde. Qui arrêtera le massacre?

22 juin 2012

les finances islamiques c'est quoi?

Je voudrais bien savoir ce que veut dire les finances islamiques? J'aimerais bien avoir des références sérieuses dans ce domaine pour comprendre comment peut on se faire prêter de l'argent sans payer d'intérêts. Je ne vois pas comment je peux avoir un prêt pour l'achat d'un appartement et rembourser au bout d'un certain nombre d'années sans payer les intérêts qui sont prohibés dans la religion musulmane. Ne pas payer les est l'idéal pour n'importe quel consommateur c'est pourquoi j'aimerais bien des explications. Je ne pense pas que ce soit gratuit et si c'est le cas, elle est où l'astuce? Merci à vous tous, j'attends des explications,  beaucoup de gens posent la même .

22 juin 2012

Vague de chaleur au Maroc

A partir de demain nous assisterons à une vague de chaleur dans presque toutes les villes du Maroc, le thermomètre atteindra des records surtout dans les régions du centre (nous aurons du 44 à 46° à l'ombre). Pourquoi ne parle t on jamais des conséquences de cette chaleur sur les personnes âgées? Est ce que ces personnes ne souffrent pas de cette chaleur? Est ce que la mortalité n'augmente pas durant ces périodes exceptionnelles? Je pose ces questions aux responsables qui peuvent peut être nous éclairer. Monsieur le ministre de la santé devra donner ces instructions pour faire une étude sérieuse dans ce sens.

14 juin 2012

La faillite de l'éducation nationale au Maroc était prévue par un histotien Français

Lettre de Charles André Julien au roi Mohamed V Et si l’état actuel de l’éducation au Maroc était tout à fait prévisible depuis 50 ans? Et si l’état catastrophique était prémédité par une élite bien établie qui souhaitait continuer à avoir la mainmise sur le Maroc? C’est que laisse entendre cette lettre envoyée par Charles-André Julien, éminent historien français spécialiste du Maghreb. Au lendemain de l’indépendance, il fut invité par Mohammed V à fonder l’Université marocaine, et fut à cet effet nommé premier doyen de la Faculté des Lettres à Rabat. Cette lettre a été adressée à M. Bennani, Directeur du Protocole de Mohammed V. Charles André Julien Paris 1 Novembre 1960 Cher ami, Depuis hier 31 Octobre, j’ai cessé d’être officiellement doyen de la Faculté des Lettres de Rabat. Je puis désormais m’exprimer en toute liberté. J’ai été appelé par Sa Majesté à contribuer à resserrer les liens culturels entre l’Occident et l’Orient. Je l’ai fait de mon mieux. J’ai créé de toutes pièces une Faculté qui a acquis un solide renom, et qui eut pu devenir le centre culturel le plus important de l’Afrique musulmane et un centre d’attraction pour les Africains francophones. J’ai toujours été partisan de l’arabisation, mais de l’arabisation par le haut. Je crains que celle que l’on pratique dans la conjoncture présente ne fasse du Maroc en peu d’années un pays intellectuellement sous développé. Si les responsables ne s’en rendaient pas compte, on n’assisterait pas à ce fait paradoxal que pas un fonctionnaire, sans parler des hauts dignitaires et même des Oulémas, n’envoie ses enfants dans des écoles marocaines. On prône la culture arabe, mais on se bat aux portes de la Mission pour obtenir des places dans des établissements français. Le résultat apparaîtra d’ici peu d’années, il y aura au Maroc deux classes sociales : celle des privilégiés qui auront bénéficié d’une culture occidentale donnée avec éclat et grâce ä laquelle ils occuperont les postes de commande et celle de la masse cantonnée dans les études d’arabe médiocrement organisées dans les conditions actuelles et qui les cantonneront dans les cadres subalternes. Avec de la patience et de la méthode on eut pu aboutir à un tout autre résultat, qui permettrait de donner à tous les enfants des chances égales d’avenir. Le Ministère de l’Education Nationale ne parait pas répondre aux services qu’on attend de lui. On ne saurait dire que l’ordre et la compétence y triomphent, cependant que les éléments marocains les plus valables et soucieux de l’avenir de leur pays sont attaqués dans l’Istiqlal. Les dossiers importants sont parfois partagés entre trois services sans que le cabinet laisse jouer au Secrétariat général son rôle normal de coordination. Le Ministre ne semble pas désirer les contacts. A part la visite de courtoisie que j’ai pu faire après ma nomination, je n’ai jamais eu l’occasion de m’entretenir avec lui. Le Directeur de l’Enseignement supérieur, dont dépend la Faculté, ne répond généralement pas aux lettres. Les mesures les plus importantes sont improvisées, et il m’est arrivé de les apprendre par leur publication au journal officiel sans que j’aie té consulté. C’est ainsi qu’à la mi-octobre 1960, on a décidé en quelques heures de créer une propédeutique et des certificats de licence marocaine de langue française, sans que les programmes aient été au préalable étudiés et que les incidences de ces initiatives aient été mesurées. J’ai appris ces décisions en prenant connaissance de textes polycopiés déposés sur le bureau de ma secrétaire. Il est impossible de faire un travail efficace avec une technique si contraire ä la bonne administration. S’il est un domaine en effet où l’improvisation a des conséquences redoutables pour l’avenir, c’est Enseignement. On ne semble pas s’en douter. Sa Majesté m’a appelé à Rabat pour promouvoir la culture marocaine, et non pour être complice de sa ruine. Je me suis donc retiré, laissant à d’autres les responsabilités d’une politique universitaire qui me parait imprudente et vouée à l’échec. Je répète que le Maroc est totalement libre de choisir la politique culturelle qui lui semble la meilleure, mais c’est à des Marocains qu’il doit en confier l’application. C’est pour cela que j’ai sollicité du Ministre mon remplacement par un doyen marocain. Un autre point me parait grave quoique d’un autre ordre, c’est celui de la sitation faite aux fonctionnaires français qui sont en place, telle que j’ai pu l’apprécier par ma propre expérience. Que le Maroc les remplace par des nationaux, cela est tout à fait normal, mais qu’il ne leur témoigne pas des égards auxquels ils ont droit, cela me parait difficile à admettre. Depuis trois ans, j’ai consacré la majeure partie de mon temps au Maroc sans autre rémunération que le remboursement partiel de mes frais. Je l’ai fait volontiers, mais que l’on m’ait placé à plusieurs reprises devant le fait accompli alors que j’avais la responsabilité de la marche de la Faculté, cela ne saurait être admis par un homme conscient de sa dignité. Faire toutes les besognes officielles, et être tenu à l’écart des décisions fondamentales, c’est pour un doyen une position morale qu’il lui est impossible de supporter. Quand par exemple, le Recteur organise un banquet en l’honneur de son collègue de l’Université de Paris, le Professeur Debré, et qu’il y invite mon adjoint M. Ben Bachir sans m’y convier moi même, bien qu’il sache ma présence à Rabat, il pratique une ségrégation regrettable qui m’oblige à me souvenir que le soir de la Celle Saint-Cloud, j’étais l’hôte de Sa Majesté au premier dîner en l’honneur du Maroc indépendant. Je puis mesurer par ce seul fait les changements qui se sont produits depuis cinq ans. A la cérémonie émouvante qui a marqué mon départ, et à laquelle assistaient de nombreux marocains et français, j’ai été salué par un professeur, fonctionnaire du rectorat, et par le vice-doyen de la faculté. Le ministre n’était pas présent, et pas d’avantage le directeur de l’enseignement supérieur. Ce sont les Marocains qui ont éprouvé le plus de gène. Si j’ai reçu une lettre très aimable du recteur, le ministre n’a pas cru devoir me témoigner la reconnaissance du Maroc, soit en m’écrivant, soit en me recevant. Par contre, l’ambassadeur de France et le conseiller de la Mission culturelle dont je ne dépendais en aucune mesure et qui ont toujours strictement respecté l’autonomie de la Faculté, m’ont réservé à plusieurs reprises le meilleur accueil. Je me serais abstenu de signaler l’attitude à mon égard du Ministre de l’Education Nationale si elle n’avait entraîné des conséquences sur lesquelles je vous serais obligé de bien vouloir attirer l’attention de Sa Majesté. Depuis le 10 mai dernier (2), date à laquelle j’ai donné ma démission, j’ai écrit à plusieurs reprises au Ministre pour l’informer de la situation. II n’a pas jugé utile de m’accorder un entretien. Avant de retourner au Maroc, je l’ai informé que je serais à Rabat, pour un dernier séjour, à partir du 13 Octobre et que je me tiendrais à sa disposition. J’avais l’intention de le prier de solliciter pour moi une audience de sa Majesté. Fonctionnaire chérifien, je devais en tant que français donner l’exemple du respect de la voie hiérarchique qui s’impose à tous. M’adresser directement au Palais, sans passer par l’intermédiaire de mon ministre eut manqué aux règles les plus impératives de l’Administration. Mon Ministre ne me convoquait pas, j’ai été mis dans l’impossibilité à mon grand regret de présenter à Sa Majesté mes remerciements pour la confiance qu’elle m’a toujours témoignée. Croyez mon ami à mes souvenirs les meilleurs. Charles André Julien, professeur à la Sorbonne ». Source : Centre d’Histoire de Sciences Po Paris --
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